Qu'ils sont vivants, les souvenirs qu'on n'ose pas réveiller !
Osez les évoquer pour notre grand plaisir.
Un sympathique message.
Bonsoir,
Mon père qui est abonné à la Gazette (il m'a d'ailleurs abonnée cette année) m'a dit qu'il y avait un site internet. Je suis donc allée voir votre site et j'avoue avoir passé un bon moment ! J'ai notamment longuement regardé les photos, j'ai réussi à retrouver une photo de classe de ma mère, de mon oncle qui jouait au basket, d'où mon idée d'inclure une photo de mon père quand il jouait au foot.
J'ai beaucoup ri en lisant les expressions pieds-noirs car il y en a pas mal que j'ai déjà entendues !
J'ai trouvé votre site si bien que j'ai fait venir mes parents pour qu'ils puissent le découvrir, car ils n’ont pas internet chez eux.
Quelle émotion de voir leurs yeux se remplir de larmes à la vue d'une photo qui leur renvoyait un tas de souvenirs : c'était là qu'habitait un tel, c'est le cinéma où on allait, c'était mon école etc, etc, on a même retrouvé une photo de la rue où se trouvait la boulangerie de mes grands-parents...
Mes enfants étaient ravis d'écouter leurs grands-parents commenter les photos et raconter des anecdotes sur leur jeunesse dans cette ville que nous ne connaitrons jamais...
Ce site nous permet justement aussi de la découvrir.
Merci donc à vous de continuer à l'enrichir.
Voilà ce que je peux dire sur votre site, en fait que du bien !
Amicalement
Valérie - que nous remercions.
Heureux qui, comme Jean, a fait un beau voyage.
Heureux qui, comme Jean, a revu son village,
Et a retrouvé après maintes années,
Le pays et ses vertes contrées.
Quel merveilleux voyage vient d’accomplir notre ami Jean CEA !
A la demande de sa petite fille, ils sont retournés, main dans la main, à Ain-Témouchent, visiter les lieux où vécu Jean, enfant.
" Naturellement, je ne pouvais pas refuser ", nous dit Jean.
Un voyage chargé d’une grande sensibilité, de fortes émotions : plus d’une fois, Jean et sa petite fille ont eu les yeux un peu humides, ce qu'on imagine.
"Manon était très émue de voir la chambre où je suis né, de constater que ma terre à clous existait encore". Jean est ravi que sa petite fille connaisse l’Algérie et d’ajouter : « C’est bien de maintenir en vie nos racines »
" Voyage très intéressant, mission totalement accomplie, accueil extraordinaire. J’ai retrouvé, non sans une certaine émotion, les paysages de mon enfance, les couleurs que j’aimais tant. La météo n’étant pas favorable, le soir, je n’ai pas pu revoir le ciel étoilé d’Algérie qui m’a tellement émerveillé.
Il n’y a aucun doute, je ne suis pas indifférent à ce pays, cette terre est aussi la mienne ".
Un grand Merci à toi, Jean.
Le Train-Train de Micheline
Rarement dans la semaine, le hall de la gare de Témouchent n’était aussi animé que le lundi matin. On aurait pu penser que la cour de récréation d’une école y était transportée.
Mais qui étaient ces jeunes voyageurs, à une heure aussi matinale ? Tout simplement, les « potaches », les internes des lycées d’ Oran qui rejoignaient leurs établissements : Ali Chekal, Stéphane Gsell, Ardaillon, Lamoricière, Ecoles Normales ou Descartes.
L’ ambiance juvénile qui régnait dans ce hall faisait plaisir à voir ! Le policier de service se mêlait, lui aussi, aux conversations des uns et des autres. Mr Simon, chef de gare des années 50 et Mr Olivéres, son successeur, avaient fort à faire ce jour-là.
Il fallait du courage, oser se lever tôt pour prendre la Micheline. Pensez, l’heure du départ était à 6h30 et ce afin que chacune et chacun soit présent à 8h, au lycée. A cette heure là, en hiver notamment, alors que la ville sommeillait encore, il fallait braver le froid et la nuit noire surtout, une valise à la main, pour s’y rendre. Heureux, ceux qui habitaient près de la gare.
Une fois que Micheline avait quitté la ville, les conversations reprenaient, quand d’autres profitaient, bien calés sur la banquette, de prolonger leur nuit …. tout en songeant au prochain week-end. Les étapes se succédaient et ne se ressemblaient pas : Rio-Salado, Er-Rahel, Lourmel, Bou-Tlélis, Misserghine.
Arrivés à Oran, peu avant 8h, rendez-vous était pris pour le retour à Témouchent, le samedi suivant, vers 19h.
Aujourd’hui, bien des années plus tard, une question reste posée sur un site voisin et non moins ami (1)
Quel temps met une certaine Micheline ( il s'agit de notre train évidemment) pour parcourir la distance entre Oran, capitale départementale et Rio Salado, capitale du vin et de l'esprit ?
La balle est toujours, semble t-il, dans le camp des matheux à Rio-Salado !
Espérons, amis saladéens, qu’à la lecture de cette page vos calculettes vous donneront, enfin, la réponse souhaitée.
(1) http://www.amicaleduriosalado.com/pages/michelin_oran_temouchent.htm
Nommé le " septième art " le cinéma a souvent été considéré comme le divertissement préféré des petits et grands.
A Ain-Témouchent, les cinéphiles avaient, à leur choix, trois salles toujours trés fréquentées : le Casino, le Capitole et le Splendid.
L'invitation nous étant offerte, retournons au Splendid.
LE THEATRE-CINEMA « LE SPLENDID » A AIN-TEMOUCHENT
Au début des années 1900 un forain venu d'Oran, organisait à Témouchent des séances publiques et payantes avec sa lanterne magique. Il projetait des images dessinées sur plaques de verre. Plus tard, avec un appareil cinématographique il passait des séquences des ''frères Lumière'' comme : le train arrivant en gare, sortie d'usine, ou des petits films comme « l'arroseur arrosé » qui a ouvert la voie du rire (on a pu dire que c'était la première comédie filmée ). Les gens regardaient tout cela, enthousiastes et émerveillés.
MIQUEL Joseph (dit : « Pepico »,natif d’Aïn-Témouchent (né en 1873, dont le père était né à Alger en 1846 et la mère à Oran en 1848 ) entrepreneur de maçonnerie de son état (et plus tard grand-père de notre regretté Président : Paulo Gantier ) s'est dit : - « pourquoi ce bonhomme se fait de l'argent avec ces projections, moi je pourrais en faire autant! ».
Il partit donc à Alger, vit un certain Mr LOISEAU qui l'initia à l'emploi de l'appareil et, en pionnier de cette époque , en rapporta un dans ses bagages à Témouchent.
Sur un terrain loué (emplacement de la future banque d’Algérie), il bâtit vers 1908 une salle en briques (innovation pour l'époque !) qui devint le premier cinéma de la ville.
Par la suite, il acheta le terrain contigu où il construisit,en 1913,la salle de « théâtre cinéma » appelée d’abord « l'Excelsior » puis « Le Splendid » Mais hélas, « Pepico », n'a pas eu le bonheur de l'exploiter car mobilisé en 1914 au deuxième Zouaves, il fut un de ces pieds-noirs (on ne nous appelait pas encore comme ça) qui participèrent à la première « boucherie !! » de la « Grande Guerre ». Il resta sous les drapeaux jusqu'en 1919 .
C'est son épouse, Antoinette DELGADO qui fera ''marcher'' l'affaire, aidée par ''Tadéo'' (Antoine PERAL) premier opérateur durant ces sombres années de guerre.
Le temps du « muet » avait son charme ; enfant du théâtre et du « Café-concert » ; les séances étaient accompagnées musicalement par un petit orchestre. Au piano : Régine ou Florence VERDU, au violon Jean JUAN.
Selon les péripéties de l'action, le romanesque de la situation ou le tragique de la scène, ces virtuoses adaptaient leur répertoire, généralement "classique" aux besoins du moment et ... il fallait souvent improviser quand le celluloïd arrivait d' Oran ou d' Alger à la dernière minute, sans pouvoir répéter.
Après la guerre de 14-18, de nombreuses troupes théâtrales se sont produites sur la scène du Splendid: des opéras, des opérettes, des comédies.
Tous les spectacles, les revues, les fêtes, les bals se déroulaient dans cette salle qui fut la première dans son genre et la plus importante de la ville. En 1926, au "véglione-bal masqué" organisé par la société laïque des anciens élèves, présidée par Sylvain Chouraqui, assistait la jeunesse de l'époque.
Au premier rang, en Pierrot : Roro SARDA, à sa droite (avec casquette et béret) les 2 frères de Pierrot BRAHIMI. Ce dernier se trouve un peu plus en arrière, entouré de Marie et Marita CHOURAQUI.
A gauche de la photo, toujours au premier rang: Marcel BELTRAN (à l’âge de 10 ans), professeur d’espagnol de tant de générations du C.C. de garçons, et Albert LOPEZ .
Derrière, en mousquetaire :Eugène ARAMAGO .
Juste derrière le Pierrot : Marcelle MIQUEL (13 ans, elle en est, aujourd’hui, à ses 96 printemps !!) et Louisette MARTINEZ
Derrière elles: René FORGUES et à côté à gauche un bébé: Jeannot BOESH dans les bras de sa nounou Fatima .
Au 3ième rang, à droite: Paulette MIQUEL ( à 16 ans, plus tard Mme Gantier ; mère de notre regretté Président ; et plus tard Mme Jammes, en seconde noce) et de chaque côté : Yvonne FORGUES et Annette DIEGO
Plus loin : Hadj BOUSSOUAR, qui coupait les tickets du cine, père de Boumediene « dit Bibi », chef scout et instituteur sorti de l’Ecole Normale d’Oran.
Au centre : Paul MIQUEL et René CRESPO avec 2 pierrots : Odette ALBERGE et Mémé DAUZA
Au fond, les parents et amis.
En haut, dans la loge d'honneur debout :le père de Sylvain, à sa gauche :
Joseph MIQUEL et Justin DORANDEU avec leurs épouses .
Sur la scène du Splendid, les élèves des écoles avaient joué des pièces comme « Le marché aux servantes » où toutes les provinces de France étaient représentées. Ont participé: Lucie MIQUEL, Mémé et Nénette GALANT, Lucienne DUTRUEL, Raphaëlle SEGARA et Licette ARNAUD.
Beaucoup plus tard, après la seconde guerre mondiale, la salle du Splendid a accueilli ''les galas KARSENTY'' et ''Les 3 Baudets''.
Certaines années, la fête des écoles s’y déroulait aussi. Sur scène, on a pu applaudir ''Ces dames au chapeau vert'' joué par les élèves de l’école des Dames Africaines ou ''Le mariage de Colette'' interprété par les écoles maternelles.
Et même des combats de boxe s’organisèrent dans cette salle !! Et que dire des matinées de « skating », patins à roulettes obligent !! Des revues « Olé, Olé », osées, tutus et danseuses déshabillées, préludes aux stripteases d’époques plus proches de nous.
Après le muet, le parlant arriva à la fin des années 20 en France, mais c’est en 1936/37 qu’il s’imposa en Algérie et qu’il fallu adapter la salle du Splendid à cette nouvelle technique. On dû mettre au début un vélum et changer les appareils de projection.
Après la seconde guerre mondiale, en 1946, le cinéma, à la demande de notre grand-père Miquel, fut confié à l’administration de son gendre et de sa fille : Camille et Marcelle ESCANDE qui le dirigèrent jusqu’en 1963, année où il fut nationalisé comme toutes les salles de cinéma d’Algérie, après l’indépendance.
Photos prises en 1962
Photo du SPLENDID en 1962.
En arrière-plan, le moulin Cohen construit aussi par "Pépico" MIQUEL, à la même époque que le cinéma
Pour nous, les enfants du cinéma, « SPLENDID » et non « PARADISO » comme dans ce magnifique film franco-italien avec ce formidable acteur qu’était Philippe NOIRET, nous avons vécu notre jeunesse un peu à la façon de « TOTÓ », le gamin protagoniste, en se risquant à voir les films « carré blanc » et en collectionnant les coupures des collages manqués par les projectionnistes : « Japonais » et Miloud, bouts de celluloïd au contenu « osé » et qui ne pouvaient plus servir. Quand le cinémascope fit son apparition, les images étant déformées il n’était plus possible de reconnaître ces contenus scabreux !!!
Et, vers les années 58 à 60, à l’âge de l’adolescence et des sorties en « bande », garçons et filles, on organisait les « boums », avec l’assentiment paternel, dans les couloirs du « Splendid » : coca-cola, bao-fraise, ou vodka-orange avec l’inévitable TEPPAZ et les 45 tours : les Platters, le King, les slows italiens, Dalida, Paul Anka, Pat Boone et les Chaussettes noires. Les yéyés viendront un peu plus tard !!
... et nous fermions, bien sûr, les grandes fenêtres pour créer l'ambiance et "bailar" A Media Luz, les slows Only You, My Prayer, You are my Destiny etc ... etc ... Qué calor !!
Ah! si cette salle pouvait parler, elle nous en raconterait des choses !!! comme les idylles nouées ou les baisers volés avec la complicité de l’obscurité des séances de cinéma !!!
D’après : Les souvenirs de Mme. Marcelle ESCANDE, née MIQUEL
Les commentaires de sa fille Mme. Manette GARCIA
Les rajouts et « recuerdos » de son fils Pierre ESCANDE.
A qui nous adressons nos plus vifs remerciements.
Une photo, c'est souvent l'évocation de bien des souvenirs.
En 1952, de gauche à droite: Edmond PONSENARD, Roland BARNABE, Francis NAVARRO, René ORSERO.
Kermesse scolaire juin 1950, au Jardin Public de Témouchent.
Bernard Liverato avec sa maman. Derrière elle, en robe à carreaux Mme. Michoux, Directrice de l'Ecole Paul Langevin.
Qui d'autre reconnaissez-vous ?
Souvenir scolaire de 1958
Debout, de gauche à droite sur la photo
Jeanine et Jean-Pierre Lanier ainsi que
Michèle Livérato
Une photo, ci-dessus, qui a circulé sur quelques tables au cours de la 25ème soirée anniversaire.
Notre jeunesse témouchentoise calme et réfléchie, dans les années 60.
Alain Plaza, Ange Costa, José Martinez, Claude Pujalté, Antoine Belmonte, JP Peyssonneaux.
Daniel Barnabé, J.Marie Delamur, Marcel Frutoso, Ufarté, Antoine Belmonte, Claude Pujalté.
DE GAUCHE A DROITE ET DE HAUT EN BAS
ALINE COLOMBANI MICHEL SORIANO JEAN FELIX RAYMOND BONNAL
RENEE KARSENTY LUCETTE LOCILLA
DOUDOU JOUGUET TONY BLER
Au cours d'une fête à Aïn-Temouchent dans les années 50
de gauche à droite: Mlle ? -Jacques DEVOUGE - Claudine ? -Lucette LOCILLA - Raymond BONNAL
Distribution de cadeaux, à l'occasion de la fête des mères, dans une école de la ville, le 31 mai 1958
On reconnait, à gauche sur la photo, Jeanine et Jean-Pierre Lanier ainsi que Michèle Livérato
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